Jacopo allegro, ma non troppo

Voilà un « bistrot » branché du Triangle d’or à Paris: le Jacopo attire du beau monde et il n’est pas toujours facile d’y trouver de la place. Surtout qu’il n’y a pas moyen de réserver. Nous avons eu de la chance de nous y infiltrer. La carte est signée Thibault Sombardier, ex-finaliste de Top Chef.

Le restaurant occupe une grande salle dans un bel immeuble haussmannien, au coin des rues Vernet et de Bassano, dans le VIIIe arrondissement, à deux pas des Champs-Élysées. La déco intérieure joue la carte de la modernité, industrielle chic à la manière d’un loft. C’est plutôt réussi, sauf la lumière assez crue, peu flatteuse pour le teint. Cela dit, pas de quoi effaroucher les papillons de la nuit parisienne qui affluent ici.

L’essentiel n’est pas là, l’ambiance est chaleureuse et le bistrot, comme il se décrit lui-même, ressemble à une ruche, où bourdonnent des marinières, l’habit porté par le personnel. On nous apporte la carte concoctée par Thibault Sombardier. C’est plutôt une bonne surprise: elle est courte, bien choisie, assez gourmande: oeuf cocotte au jambon, saucisson et ses escargots, saucisse d’Auvergne au couteau avec sa purée à l’ancienne. Cela fait vraiment bistrot!

Nous avons opté pour l’artichaut vinaigrette, le tarama de cabillaud et poutargue, le pavé de saumon. Bon point: les tarifs ne sont pas trop élevés. Dans l’assiette, ce n »est pas si mal, plutôt savoureux mais le saumon a eu un peu trop chaud. Au final, on est plus dans un bistrot que dans un gastro… L’endroit vaut le détour avant tout pour son ambiance.

Petit détail amusant: son bar caché. Le Jacopo l’intitule ainsi non sans raison: il n’est pas facile à trouver dans les sous-sols. Aucune indication quant au chemin à suivre. On y sert des cocktails, dont un fameux Zombie. Cela vous a un petit goût de prohibition. Mais ne vous interdisez pas d’y aller!